Parmi toutes les lettres que les élus ont ignorées, celle qui interrogeait sur les terrasses sur places de stationnement a décroché la médaille d’or des non-réponses. L’Union de Quartier y disait que privatiser l’espace public n’a pas sa faveur et demandait que ces terrasses soient démontées pendant la saison froide, comme cela se faisait dans le proche passé.
Certaines d’entre elles ont été installées pour faire face au Covid. Lors d’une réunion en octobre 2020, l’adjoint au commerce Maxence Alloto avait confirmé en notre présence que les extensions de terrasses sont « une mesure destinée à compenser les contraintes de distanciation, pas à faire gagner des places ».
Dauphiné Libéré, 26 octobre 2020
Cet engagement pris publiquement ne sera pas respecté, du moins pour les terrasses sur places de stationnement. En effet, une petite phrase du même adjoint dans le Dauphiné Libéré du 23 janvier nous a appris que « nous voulons permettre à certains de conserver l’extension de leur terrasse (si elle est sur une place de parking et n’encombre pas le cheminement piéton) en payant. »
Les places de stationnement sont des emplacements publics. Au service de tous et de la desserte du centre-ville, ou pour un bénéfice individuel privé ? Cette question, que posait la lettre de l’Union de Quartier, n’a jamais reçu de réponse. Mais les faits parlent d’eux-mêmes.
Places de stationnement inutilement occupées l’hiver au centre-ville de Grenoble
« Terrasse Covid » sur places de stationnement devant un bar de nuit au centre-ville de Grenoble