À la suite de la « tribune libre » du 20 mai 2024 sur Place Gre’net, une conférence de presse contre l’omniprésence des tags a été tenue le 11 juin 2024.
Dans les jours qui ont précédé, l’UHCV avait proposé au CLUQ (Comité de Liaison des Unions de Quartier) que se joignent toutes les UQ souhaitant montrer leur soutien à cette tribune. Malgré le temps très court et l’horaire en journée, neuf Unions de Quartier du nord au sud de Grenoble ont pu trouver de la disponibilité pour être représentées !
Au total, dix UQ ont donc rencontré la presse : Abbaye Jouhaux, Centre Gares, Championnet Bonne Condorcet Hoche, Eaux Claires, Exposition Bajatière, Foch Aigle Libération, Libération Rondeau, Mutualité Préfecture, Rive Droite Saint-Laurent, UHCV.
La prolifération des tags dans l’espace public et sur les bâtiments privés est une pollution visuelle qui altère lourdement le cadre de vie des habitants. Les dix UQ demandent que la Ville de Grenoble mette tout en œuvre pour que soit enfin respecté leur environnement quotidien.
Cette conférence de presse marque aussi le début d’un travail en commun contre l’invasion des tags. Il se poursuivra après la pause estivale et la participation d’autres UQ est attendue puisque c’est tout Grenoble qui est affecté par ce problème.
Les articles publiés suite à la conférence de presse
Le contenu de la conférence de presse
En plus du communiqué de presse qui figure à la fin de cette page, l’UHCV a produit des extraits d’un travail universitaire. C’est dès 2017 que cette publication a mis en évidence qu’à Grenoble le tag existe jusque dans le street art subventionné, et cela sans le moindre cadrage ni aucune gêne !
En guise d’exemples, l’UHCV a commenté deux fresques du « street art fest », prises dans un diaporama en ligne publié par le Dauphiné Libéré.
Montrées ci-dessous, l’une est à la gloire de BNT, une bande (un « crew ») qui a tagué son nom dans tout Grenoble sur les bâtiments, le mobilier urbain, etc.
L’autre est signée EVOK et DOF, le jour acteurs historiques du street art grenoblois subventionné, la nuit des vandales. Il est question du tagueur EVOK dans la tribune sur Place Gre’net, et DOF est l’un des principaux tagueurs en série à Grenoble.
BNT : tags, autocollants, fresque du « street art fest »
DOF et EVOK : tags, fresque du « street art fest »
Communiqué de presse du mardi 11 juin 2024
Il y a des tags absolument partout dans Grenoble et ils vont désormais jusqu’à l’ultra violence, même sur des écoles. Il n’y a pas un seul jour sans que nous entendions des habitants dire qu’ils en ont marre de toutes ces dégradations à répétition et des multiples inscriptions agressives qui ont fait de Grenoble l’une des villes les plus taguées de France, voire la plus vandalisée.
Depuis huit années, l’Union des Habitants du Centre-Ville (UHCV) travaille sur ce fléau qui flétrit la vie quotidienne des gens et n’épargne aucun de nos quartiers de Grenoble. Elle a émis des demandes d’actions à la Ville, s’est régulièrement exprimée avec les habitants lors des réunions publiques, a proposé des solutions. Pourtant, la situation n’a cessé d’empirer. Mais, comme vous le constatez aujourd’hui avec la mobilisation de dix UQ dont l’UHCV, les habitants ne sont pas résignés à subir. Il n’y a ni hasard ni fatalité à toutes ces dérives et il existe des solutions.
L’UHCV trouve particulièrement dérangeant le fait que le tag existe jusque dans le « street art fest », subventionné, sans aucun cadrage ni gêne jusqu’à présent. De fait, il héberge des individus au comportement double, qui sont dans le street art le jour et dans le vandalisme individuel ou en bande la nuit.
Afin de répéter encore que tout cela n’est pas acceptable et de le faire savoir à tous, l’UHCV a publié une tribune qui dresse le constat et qui apporte six solutions qui ont réussi dans d’autres villes.
La conférence de presse d’aujourd’hui est une suite à cette tribune, avec le soutien déjà de 9 autres Unions de Quartier du nord au sud de Grenoble, portant à 10 (*) le total des UQ présentes ce jour devant la presse.
Elle marque aussi le départ d’une nouvelle étape d’un travail qui sera mené en commun par les UQ présentes, pour inscrire cette action dans un temps long.
La prolifération des tags dans l’espace public et sur les bâtiments privés est une pollution visuelle qui altère lourdement le cadre de vie des habitants. Les UQ présentes ce 11 juin demandent à la Ville de Grenoble que tout soit mis en œuvre pour que soit enfin respecté leur environnement quotidien.
Le CA de l’UHCV
(*) l’UHCV avec, par ordre alphabétique : Abbaye Jouhaux, Centre Gares, Championnet Bonne Condorcet Hoche, Eaux Claires, Exposition Bajatière, Foch Aigle Libération, Libération Rondeau, Mutualité Préfecture, Rive Droite Saint-Laurent.